Mise en œuvre de la Zlecaf : « Les États ont négocié pour qu'une proportion de 3% des produits soit dans la liste d'exclusion » (Boubacar Mbodj, directeur du commerce extérieur)


L'essentiel des produits qui figurent sur la liste d'exclusion dans l'accord établissant la zone de libre échange continentale africaine (Zlecaf) sont ceux qui étaient déjà fortement taxés, a soutenu le directeur du commerce extérieur, Boubacar Mbodj, à l'occasion de la grande session du comité national des négociations commerciales internationales (Cnnci) tenue ce 21 décembre à Dakar.

"Dans le cadre du tarif extérieur commun, on a ce qu'on appelle une bande de 35% qui réunit les produits qui sont très sensibles à la concurrence et généralement, ce sont les produits agro-alimentaires. Aujourd'hui on va démarrer les échanges le 1 janvier 2021, mais cette liste de produits sensibles sera libéralisée avec un différé de 5 ans, ce qui veut dire que ces produits ne seront démantelés qu'à partir de 2026 afin de préparer notre secteur privé pour lui permettre de faire des ajustements avant qu'on puisse ouvrir le marché à la concurrence", a confié M. Mbodj non moins secrétaire exécutif du Cnnci.

Il a également renseigné que toutes les entreprises concernées par ces produits sensibles devront normalement bénéficier d'un programme d'appui et d'accompagnement de la part de l'État. La grande session du Cnnci organisée pour mesurer l'état des travaux de négociations relatifs au commerce des marchandises et au commerce des services conclus vise principalement à sensibiliser les acteurs sur le démarrage des échanges commerciaux dans le cadre de la Zlecaf prévu le 1er janvier 2021.
Mardi 22 Décembre 2020




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